Mary-Ann   

Meus familiaris numquam se alicui in servitutem dicare

 

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Lady Mary-Ann Macgregor

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« Oui j’ai été conçu dans les iniquités, nourri dans les péchés et, par ma faute j’ai péché d’innombrables manières. confessait, sur son lit de mort, le fondateur de Fontevraud, Robert, né vers 1045 au pays de Rennes, à Arbrissel. Il était le fils et petits-fils de curés bretons, lui-même reprit la cure paternelle. Passé la trentaine, il épousa la cause de la réforme grégorienne et étudia dans les écoles, à Paris, puis à Angers, avec les zèles des repentis, s’imposant de sévères exercices de mortification, portant à même la peau une cuirasse aux arêtes coupantes pour mater les élans de la chair. »

En 1095, compagnon des bêtes sauvages, il se retire, ermite parmi d’autres, dans la forêt de Craon, à la limite de la Bretagne où, sur la terre de Roe, donnée pas le Sir Renaud de Craon, il fonde bientôt une communauté de chanoines réguliers et accueille ses premiers disciples.

Le prédicateur vagabond

En 1096, Il reçoit du pape, l’autorisation de prêcher. Le voilà, comme tant d’autre en cette époque troublée, par les chemins, prédicateur vagabond. Son éloquence, au hasard des places et carrefours, fascine, entraînant dans son sillage des hommes, clercs ou laïcs, mais aussi des femmes : de nobles dames, des veuves, des prostituées, des sans famille que les guerres de l’Ouest ont rejetées misérables dans les faubourgs des villes, prêtes à tout abandonner pour le suivre. Robert passe avec elles des nuits de prières et de méditation, mais aussi selon les rumeurs, de fornications.

En 1101, sur la pression des évêques, Robert fixe sa communauté mixte dans une zone forestière, à Fontevraud. Dans des établissements séparés sont répartis les clercs, les laïcs qui travaillent, les lépreux, les malades. Au prieur de la Madeleine, on retrouve les prostituées et plus généralement les femmes qui ont vécu, connu l’homme, veuves nobles ou épouses répudiées, femmes de prêtres. Enfin dans le Grand Monastère, voué à la Vierge, il y a plus de trois cents contemplatives, pures et vierges. Très vite, les clivages sociaux reprennent leur droits et le grand cloître devient le riche refuge de toutes les nobles dames du XXII siècle : filles cadettes en surnombre ou veuves des grands lignages. C’est la que je vu le jour, d’un père inconnu, mort au combat et d’une mère désemparée ne sachant où aller.


Chapitre 1

D’après les quelques histoires contées par ma mère, nous étions des réfugiées, partie de leur terres natales afin de fuir les croisades. Nous avions traversé les mers, et affrontés une multitude d’embûches avant que celle-ci, déjà enceinte de moi ne se joigne au Père Fontevraud.

Je ne peux me plaindre de mon enfance. Entourée de l’amour de ma mère et des enseignements des chanoines du monastère. J’appris ainsi à lire, écrire, coudre. Les deux premiers étant normalement réservé aux garçons, mais de l’insistance de ma mère sur les pères, ils acceptèrent de me l’enseigner. Le prix à payer pour ces privilèges devaient être grand car mère travaillait de l’aube au crépuscule. Le soir elle revenait dans nos appartements exténuée, mais toujours un sourire aux lèvres. Souvent elle me disait que j’était tout ce qu’elle avait au monde et que le prix payé ne serait jamais trop élevé.

Souvent dans mes moments de liberté, je me retrouvait dans les écuries à discuter avec les palefreniers et à poser plein de questions sur le monde extérieur. Ma quête de découverte était sans limite, ce qui m’apportait souvent des ennuis.

La première impression qui ressortait de tout ça, était que mère évitait bien des détails dans ses histoires. Souvent quand les questions devenaient plus précises elle changeait de sujet ou tout simplement me disait de sa douce voix « Ne demande pas de revenir en arrière regarde devant c’est la que se trouve ton avenir »

Nous avions d’après moi une grande fortune, mais les belles paroles du père Fontevraud et la naïveté de ma mère la fit fondre comme neige au soleil. Arrivé à l’âge de 17 ans, n’en pouvant plus de la vie morne du monastère et avec un goût marqué pour l’aventure, je partie une nuit sans jamais de regarder derrière. Laissant derrière moi tout ce que j’avais connu, à la recherche de quelque chose que même au moment du départ était encore inconnu de mot mais si bien défini dans mon inconscient.


Chapitre 2

La nuit de mon départ, discrètement et sans bruit, pendant que mère était à s’afférer encore aux cuisines, je me faufilais jusqu'à sa chambre dans l’autre aile du monastère, celle réservé aux servantes. Une fois entrée quelque chose en moi, cette petite voix qui souvent m’avait sortie de bien des pétrins, me disait d’aller directement à la malle de celle-ci, une grande malle en bois qui sentait bon le cèdre, mais dans laquelle je n’avais jamais eu accès. C’est la, que bien dissimulé au fond, j’y ai découvert un bout de tartan et une lettre écrite en une langue que je ne connaissait point. Attaché au tartan une épinglette a tête de lion avec des écriture qui m’était impossible de lire. Je les mis dans mon sac, avec une petite bourse de pièces d’or s’y trouvant aussi. C’était les seuls indices qui, je le savais au fond de mon cœur, allaient m’aider à retrouver mes racines, mes origines et aussi peut-être la famille que je n’ai jamais eu ou connue.

La forêt m’attirait, c’est le monde mystérieux et effrayant des génies, sylvestres, des sources, des rochers et des arbres enchantés, où l’homme hésite à s’aventurer. C’est aussi le territoire des bêtes fauves, des loups en particulier que la faim fait parfois sortir du bois. Le soir j’adorais écouter les cris de ceux-ci, cris sourd et doux à mes oreilles, ce cris qui m’appelait et ne faisaient que grandir mon goût pour découvrir d’autres mondes, d’autre gens, de me découvrir moi. ayant été trop longtemps recluse. Cette immensité, les bruits et les animaux ne faisait aucunement peur. Leur bruits de la forêt étaient rassurants, le vent dans les arbres berçait mes rêves, la noirceur de la nuit apaisait mes craintes et me permettait de réfléchir aux évènements de la journée pour mieux les assimiler et en tirer leçon.


« Ce pèlerinage de la croisade n’est point un fait nouveau ni étrange. L’homme est pèlerin de sa nature ; il y a longtemps qu’il est parti, et je ne sais quand il arrivera. Pour le mettre en mouvement, il ne faut pas grand chose. Et d’abord, la nature le mène comme un enfant en lui montrant une belle place au soleil, en lui offrant un fruit, la vigne d’Italie aux Gaulois, aux Normands l’orange de Sicile ; ou bien c’est sous la forme de la femme qu’elle le tente et l’attire. Pour l’homme la patrie est une autre amante après laquelle il coure. » Ces phrases, ma mère me les avait répétées mainte et mainte fois et elles raisonnaient toujours à mes oreilles. Je me sentait envahie pas un sentiment nouveau, un sentiment qui faisait en sorte que je savais que cette croisade, si je pouvais l’appeler ainsi allait m’apporter beaucoup plus que j’en demandais et même me permettrais de me découvrir moi, et non me faire dicter ma conduite comme on l’avais fait depuis ma plus tendre enfance. Ce sentiment en était peut-être un de liberté mais aussi un de découverte et d’apprentissage de la vie. Une vie réelle, pleine de nouveautés et surtout pleine de Moi.

Au cours de ce voyage, non sans embûches, j’ai appris à me débrouiller seule, faisant face à mes peurs et mes craintes. J’ai traversé une partie du pays, rencontrant des gens, tous aussi aimables les un que les autres. Souvent, lors de mes errances sans but précis, solitaire en ce grand pays, j’avais l’impression d’être accompagnée, non pas d’une personne mais de quelque chose, qui chaque fois qu’un danger croisait mon chemin me faisait bifurqué ou même souvent me laissait voir en rêves les évènements futurs. Je n’ai jamais vraiment porté à ces messages leur juste part du fait que la confiance que j’avais en moi était inébranlable. Une femme seule sur les routes parmi les hommes, une âme à la recherche de ses origines.

Depuis que je me souvienne, cette petite voix en moi était présente. Souvent je devançait les évènements. J’ai même entendu dire que mon âme si pure soit-il était probablement envahie pas une force maléfique. Plusieurs fois le père Fontevraud avait demandé à l’Esprit Saint de m’aider à combattre cette force. A laisser mon âme pure pour devenir contemplative. Mais cette force prenait plus de place avec les années. J’ai compris assez tôt à taire ces prémonitions. A les garder pour moi et a m’en servir du mieux de mes connaissances. Je ne demandais rien, elles arrivaient toute seules.  Ces voix, ces images faisaient partie intégrante de moi. Même si quelques fois elles me faisait peur du à la justesse de celles-ci.

Chaque fois que je croissait un village, je me dirigeait vers l’auberge où souvent je réussissait à offrir mes services. On me permettait de dormir avec les serviteurs et je réussissais à manger des restes de la cuisine. Chaque endroit, chaque personne, chaque discussion m’apprenaient un peu plus de la vie, des malheurs des joies et des peines. 

Je me plaisait dans ce mode de vie. J’apprenais plein de chose, je découvrais que le monde était différent que celui qui m’avais été dépeint. Je me rendait aussi compte du climat qui régnait dans le pays, les croisades et l’oppression régnaient en roi et maître sur les villages. Les pauvres étaient de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches. 

C’est la qu’un soir après une longue soirée j’aperçu un homme, dans le fond de la salle, seul à sa table. Mon regard ne pouvais se détacher de l’écharpe qu’il portait, les couleurs, le motif, tout était identique. Mon cœur me faisait l’impression d’avoir arrêter de battre, les sons de la grande salle était inaudibles, la voix, qui maintenant était familière, raisonnait à mes oreilles me poussant à m’avancer, à questionner cet inconnu. Mes mains étaient moites, je sentait le sang battre à mes tempes, mes pieds étaient comme soudés au sol. Le temps s’était arrêter!

Quand je réussi à reprendre mes esprits, il avait disparu. Mon cœur se resserra, et je senti une larme couler sur ma joue. Je me précipitait dehors, la nuit était noire, sans lune, le son des vagues à proximité et les voix des hommes prêt pour l’embarquement m’attiraient. Je marchais, lentement, essayant de l’apercevoir et c’est a ce moment que je le vis, embarqué sur un galion portant pavillon de l’Écosse………….C’est la que tout devint clair, le tartan, la lettre écrite en anglais, la peur de ma mère de parler du passer. Les rêves m’avais pourtant tout décrit ça, mais je n’y avait porté aucun intérêt ne croyant pas vraiment à ses manifestations de l’esprit, à ses messages, maintenant si clair.

C’est a partir de ce jour que je pris conscience de cette force en moi, que je me mis à l’écouter et aussi à l’analyser afin qu’elle me mène vers la où je devais aller, vers ce pays où de l’autre coté de l’océan se trouvaient les réponses à toutes mes questions.

Plusieurs années passèrent…….. Je pris de la maturité et aussi je réussi a me faire accepter des gens du Bourg. Travaillant à l’Auberge je réussi à faire traduire ma lettre. Celle-ci contenait la clé du mystère. Mon père, riche marchant écossais avait fuit la guerre accompagné de ma mère, ils avait traversé la mer, avec toute leur fortune. Ils s’étaient installer près Calais, sur le bord de la mer. Mais les croisades et la guerre régnaient ici aussi et afin de sauvé ma mère qui portait le fruit de leur amour, mon père l’avais envoyé plus loin dans les terres lui promettant de la retrouver plus tard. Lui un MacGregor devait encore fuir pour survivre.

Je possédait maintenant un nom, et mon but ultime était maintenant de traverser cet étendu d’eau grande et majestueuse afin de trouver la fin de cette histoire.


Chapitre 3

Un jour, la chance me souris, ne sachant trop comment et pourquoi je réussi à m’embarquer sur un galion, grand, beau, fort battant pavillon Écossais. Ma croisade allait-elle enfin prendre fin ? Après avoir raconté mon histoire au capitaine, il se pris d’affection pour moi et me proposa de m’amener au-delà de l’horizon, la où je me devais d’aller. Je passais le voyage dans ses quartiers, à écouter les histoires ce celui-ci. Histoires de pays inconnus et de terres lointaines. Je ne me tannais pas de l’écouter, ce veille homme donc le temps avait gravé des sillons creux sur son visage et qui devait être beau autrefois. Ses cheveux blanc et ses yeux couleur d’orage faisait sur moi un effet calmant. Les soirs de tempêtes, les histoires me permettaient de m’endormir d’un sommeil profond et sans crainte sachant qu’il était la couché dans la pièce à côté.

Il me permis de mieux connaître ce nouveau continent que je m’apprêtais à découvrir. Il le connaissait comme le fond de sa poche. Chacune des histoires me permettaient de me faire une image précise des gens, des paysages et surtout de la mentalité de ceux-ci. L’Écosse était divisée en trois principales régions : les Highlands (les montagnes), les Midland Valley (les vallées) et le Southern Uplands (les terres du sud). Les villes de Edinburgh, Glasgow and Dundee ensemble avec de nombreuses petites municipalités, la majorité de la population sont situer dans les limites du Midland Valley. 

Ma plus grande crainte était la barrière des langues, mais ces jours en mer m’on permis d’assimiler la langue de mes pères.  Le Capitaine m’expliqua un soir que depuis le règne de Malcolm Canmore (1057 - 93), plusieurs changements sociaux, et religieux ont été remarqués en Écosse. Malcolm a passé beaucoup de temps en Angleterre sous l’aile de la Sainte Reine (Margaret), a encouragé l’introduction des coutumes, de la langue anglaises. Plusieurs Normands (ceux qui ont conquis l’Angleterre) on même amener le français en terre Écossaise.



Tragédie ou Destin

Par un soir de tempête, ou la mer devient plus noir que le noir et que le ciel se mélange à celle-ci, ou même l’homme le plus croyant se demande si il s’en sortira. Les rafales de vents faisaient craquer le navire sous tous les angles. Les voiles battaient au vent cordes et attaches arrachées. Soudain un grand bruit sourd, un bruit assourdissant. Je suis réveillée sur les berges d’une contré inconnue, long fjord d’eau mi salé mi douce ou la beauté du paysage est a coupé le souffle et ou les habitants y sont très accueillants. Seule rescapée du navire après avoir errée sur ces terres, j’y ais fait la connaissance d’un Lord et sa Dame qui m’accueillirent les bras ouverts. Cette terre immense au milieu d’une Baronnie , entourée d’étendues de forêts et d’eau qui deviendra le Canton Les Terres Brûlées, au sein de la Baronnie du Havre des Glaces. 

Et ça ce n’est que le début d’une merveilleuse aventure.

 

Pour joindre le webmestre : Ferris Macgregor

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